Le commerce international se trouve déjà dans votre supermarché local, où vous pouvez trouver des produits en provenance du monde entier.
Vous n’avez pas besoin de connaître en détail les fondements du commerce international, mais il est toujours intéressant d’en savoir plus sur le contexte qui a permis le développement du commerce mondial.
Vous apprendrez notamment dans cet article quel est le rôle du commerce international, son objet et ses dynamiques.
Mais vous découvrirez surtout les points importants à connaître avant de se lancer dans le commerce international et vendre à l’étranger.
Qu’est-ce que le commerce international
Le commerce international représente l’ensemble des échanges commerciaux à l’échelle mondiale. Cet ensemble repose et se structure autour des dynamiques de l’offre et de la demande entre tous les pays impliqués. Les prix et l'ensemble des conditions qui régissent le commerce international sont interconnectées entre elles.
Par exemple, un changement politique en Asie peut entraîner une augmentation du coût de la main-d'œuvre. Cela pourrait augmenter les coûts de fabrication d'une entreprise américaine de baskets basée en Malaisie, ce qui entraînerait une augmentation du prix demandé pour une paire de baskets qu'un consommateur américain pourrait acheter dans son centre commercial local.
Les fondements du commerce international
Le développement du commerce international s'étale sur plusieurs siècles et a connu de nombreux rebondissements et phases de regression.
Des débuts timides
Jusqu’au début du XVIIIe siècle, les échanges commerciaux entre pays sont encore faibles, en raison du coût élevé des transports. Par ailleurs, depuis le XVIème siècle, l’esprit général en Europe est dominé par le mercantilisme, un courant de pensée qui soutient l’enrichissement du roi par-dessus tout, prône l’exportation, mais interdit ou limite fortement l’importation.
C’est le Royaume-Uni qui commence à questionner le principe du protectionnisme durant la première moitié du XIXème siècle. Peu à peu, les réglementations se détendent, les tarifs douaniers se réduisent et en 1846, le pays abandonne définitivement les lois protectionnistes pour entrer dans le libre échange.
Dans le même temps et avec les mouvements de colonisation, une division du travail internationale se met en place : les pays industrialisés exportent des produits manufacturés et les pays non industrialisés exportent des produits agricoles.
À la fin du XIXème siècle, une vingtaine de pays entretiennent un commerce international timide. Cette tendance va se ralentir suite à la première guerre mondiale, mais sans perdre les acquis de ce qu’on appellera plus tard la première mondialisation. Dans un premier temps du moins.
Une deuxième mondialisation progressive
Les années 1930 sont marquées par une forte crise économique et une situation monétaire instable. Les pays se replient sur eux-mêmes et mis à part quelques accords bilatéraux entre quelques pays, le commerce international est gelé.
Les échanges se relancent petit à petit à partir de 1947, avec la création du GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) qui rassemble 23 pays au moment de sa création. Ce n’est qu’à partir des années 1960 que le commerce international prend vraiment de l’essor et reste dynamique malgré les diverses crises mondiales qui ont lieu entre-temps.
L’objet du commerce international est alors clair : produire ailleurs ce qui reviendrait trop cher à produire chez soi et vendre aux autres ce qui revient moins cher que chez eux.
Un mode d'échange critiqué
Cependant, alors que dans les années 1970 et 1980, le commerce international était considéré comme un moyen de tirer le niveau de vie des populations vers le haut, le discours de la société civile a depuis évolué.
Depuis les années 1990, il est devenu évident qu’en réalité, la mondialisation telle qu’elle est dirigée amène plus d’inégalités et de pauvreté que la prospérité mondiale annoncée.
Depuis la crise économique de 2008, le commerce international est entré dans une phase de tassement progressif et un repli des pays sur eux-mêmes.
Cette brève introduction ne donne qu’un faible aperçu des fondements du commerce international. Vous trouverez de nombreux ouvrages sur le sujet si vous souhaitez en savoir plus.
Anatomie du commerce international
Cette seconde phase du commerce international se compose principalement d’échanges de produits manufacturés entre les pays développés. Puis la division internationale du travail restructure les activités, sous l’impulsion des multinationales qui délocalisent leur production dans les pays émergents.
Auparavant centré autour des État-Unis, le cœur du commerce international se déplace progressivement autour de l’Asie.
Importations et exportations
Les importations et les exportations régulent le commerce international.
Un produit vendu sur le marché mondial est appelé une exportation, et un produit acheté sur le marché mondial est une importation.
Le commerce mondial permet aux pays riches d'utiliser leurs ressources - par exemple, la main-d'œuvre, la technologie ou le capital - de manière plus efficace. Les pays sont dotés d'actifs et de ressources naturelles différents : terre, travail, capital, technologie, etc.
Cela permet à certains pays de produire le même bien de manière plus efficace, c'est-à-dire plus rapidement et à moindre coût. Ils peuvent donc le vendre à un prix plus bas que les autres pays. Si un pays ne peut pas produire efficacement un bien, il peut l'obtenir en commerçant avec un autre pays qui le peut. C'est ce qu'on appelle la spécialisation dans le commerce international.
Par exemple, un pays peut produire des bananes à un coût inférieur à celui des oranges, il peut choisir de se spécialiser et de consacrer toutes ses ressources à la production de bananes, en utilisant une partie d'entre elles pour échanger des oranges.
Chaque pays accepte le fait qu’il sera plus économique pour lui d’acheter tel ou tel produit auprès du pays spécialisé et cesser ainsi de produire lui-même ce produit.
Dans quelle mesure le commerce international est-il avantageux ?
Vous l’aurez compris, à l’échelle des pays, le commerce international permet d’obtenir certains produits à moindre coût, tandis qu’il permet d’augmenter les revenus en vendant ses propres marchandises.
Mais qu’en est-il au niveau de l'e-commerçant indépendant ?
Vous pouvez d’une part fabriquer vos produits et les vendre dans un pays où ils n’existent pas.
Mais vous pouvez aussi tout simplement étendre votre marché géographiquement et ainsi conquérir plus de clients.
Il est fort possible que vous ayez beaucoup plus de clients dans un pays étranger que dans le vôtre.
5 conseils pour se lancer dans le commerce international
Vous vendez dans votre pays, mais vous avez envie de vendre à l’étranger ? C’est une excellente idée, cependant, certains points sont importants à savoir. Suivez ces étapes pour vous lancer dans le commerce international avec succès.
1. Choisissez les bons pays
Il y a trois critères essentiels pour choisir le bon marché et vous lancer dans le commerce international :
- La langue
- Le pouvoir d’achat
- Les infrastructures de livraison
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La langue
Si vous ne souhaitez pas traduire tout votre site dans différentes langues, vous devez donc choisir un pays francophone.
Nous avons déjà rédigé des articles sur vendre en Belgique ou vendre au Canada par exemple.
Si vous utilisez une boutique en ligne Shopify, vous pourrez facilement développer un site e-commerce international.
Pensez également à traduire vos avis clients, l’un des meilleurs incentive qui soit dans le commerce mondial.
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Le pouvoir d’achat
Le coût de la vie étant déjà assez élevé en Norvège, il semble que de nombreux Norvégiens acceptent de dépenser 30 € pour un T-shirt. En revanche, pour quelqu'un qui se trouve sur un marché comme l’Algérie, 30 € peut être un prix réservé à un article de vêtement haut de gamme. Prêtez une grande attention à ces différences d'un pays à l'autre, car elles peuvent réduire considérablement votre taux de conversion.
- l'infrastructure de livraison
Notez également que certains pays éloignés ne disposent pas de l'infrastructure postale que l'on considère comme acquise en Europe. Par exemple, de nombreux fournisseurs vous diront qu'il n'est pas possible de suivre les commandes expédiées en Afrique du Sud ou au Brésil, ce qui pourrait entraîner des problèmes à terme.
C'est d'autant plus vrai si l'on tient compte du fait que dans les pays éloignés, de nombreuses livraisons ne parviennent jamais à leur destinataire. Ces marchés en développement ont tendance à avoir des politiques douanières extrêmement strictes ou des services postaux défectueux où les colis sont souvent 'perdus' quelque part en route. Les fournisseurs peuvent également vous informer qu'il y a des frais de livraison supplémentaires pour l'expédition vers ces endroits, même si la livraison est annoncée comme gratuite.
Soyez prudent, mais n’hésitez pas non plus à explorer des options qui pourraient se révéler très intéressantes.
2. Choisissez les bons canaux
Une fois que vous vous êtes décidés pour vos pays cibles, il est temps d'auditer vos publics et vos clients potentiels. Où aiment-ils faire leurs achats ? Sur Facebook, Instagram ou d'autres plateformes ?
Ne pensez pas qu’il suffise de reproduire votre plan marketing à l’identique dans les pays étrangers.
En commerce international, il faut savoir s’adapter. En Chine, par exemple, le moteur de recherche Baidu domine le web et 90% des consommateurs achètent sur mobile, tandis que les américains ont pris l’habitude d’acheter directement sur les réseaux sociaux.
En gardant ces tendances à l'esprit, assurez-vous de voir où tous vos nouveaux clients potentiels passent leur temps en ligne. Une fois que vous avez déterminé où se trouvent vos clients, il est temps de commencer à vendre vos produits et à optimiser les entonnoirs de conversions de votre site e-commerce international.
3. Acceptez différentes options de paiement
Si vous ne proposez pas les bons modes de paiement, vous risquez de provoquer l’augmentation des abandons de panier et la perte de ventes. Pour augmenter vos ventes, assurez-vous de proposer des options de paiement avec lesquelles votre marché cible a l'habitude de payer.
De plus, votre site e-commerce international doit proposer les devises correspondant à votre cible. Si vous n'êtes pas en mesure de fournir un support pour les bonnes devises, proposez au moins un convertisseur de devises, afin que vos clients puissent voir le coût de la transaction. Les frais cachés lors d'achats en ligne sont un obstacle non seulement aux avis positifs en ligne, mais aussi aux ventes.
4. Soignez votre service client
Les conditions de retour client sont un point crucial dans l’e-commerce international.
Parfois, les clients se rendent compte que ce qu'ils ont acheté ne correspond pas à ce dont ils avaient besoin, et le fait de proposer des retours permet d'optimiser l'expérience d'achat de tout acheteur. Lorsque vous rédigez votre politique de retour international, assurez-vous que vous respectez toutes les lois locales et que vous êtes clair sur ce que vous offrez en retour au consommateur.
Par ailleurs, le service à la clientèle est le point culminant de toute expérience d'achat. Pensez à investir dans cet aspect, afin de pouvoir chouchouter vos clients partout dans le monde et de préférence dans leur langue maternelle.
Vous pourrez embaucher des agents de clientèle indépendants, sur des plateformes de freelances telles que Fiverr.
Règles et réglementations fiscales
Si vous vous lancez dans le commerce mondial, le plus important est de légitimer votre entreprise dans la zone d'activité prévue. Les droits et taxes locaux ne vont-ils pas grignoter votre marge ?
Calculez tous les frais et veillez à informer les clients de tous les frais supplémentaires et des frais de service dès le départ.
Vérifiez si votre pays a conclu un accord de libre-échange avec l'un des marchés où vous avez l'intention de vendre. Si votre produit est couvert, vous pouvez bénéficier d'une réduction des taxes ou des droits de douane.
Malheureusement, il est impossible de contourner les taxes. N'oubliez pas que tous les envois internationaux hors de l’Europe doivent être accompagnés de formulaires de douane afin de déclarer le contenu, la valeur et l'objectif du produit.